Conférence avec Nalini Balbir et la Diksha avec Jean-Claude Breton

Date à déterminer
À l’AADI, 41 Quai du Léon 29600 MORLAIX

Nalini Balbir est professeur en indologie à l’université Sorbonne Nouvelle Paris-3 et directeur d’études en philologie moyen-indienne à l’École Pratique des Hautes Études (PSL). Elle est membre de l’EA 2120 Groupe de Recherches en Études Indiennes (Paris-3 /EPHE). Ses recherches portent principalement sur les traditions jaïnes dans la diversité de leurs langues et sur les textes bouddhiques en pali.

La Diksha, les millionnaires de l'Inde qui font vœu de pauvreté

Par Jean-Claude Breton, Président de l’AADI

Quand les riches jaïns se dépouillent de toutes leurs possessions, c’est pour élever leur âme et atteindre le nirvana. Religieux radicaux, ils renoncent à leur famille et à toute vie matérielle pour se consacrer aux autres et mener une ascèse intégrale.

Qu’est-ce que le jaïnisme?

C’est l’une des plus anciennes religions au monde, apparue dans l’Inde antique au Xe siècle avant notre ère. Même si les hindous ont longtemps prétendu le contraire, le jaïnisme se différencie profondément de l’hindouisme . La communauté des jaïns, originaire du Rajasthan, est l’une des plus riches et influentes de l’Inde. Ses membres ne constituent que 0,4 % de la population de ce pays, soit 5 ou 6 millions de personnes, mais, très éduqués et habiles en affaires, ils dirigent certains des plus grands groupes industriels ou financiers en Inde et à l’étranger – sa diaspora contrôle par exemple la majorité du commerce international du diamant à Anvers, en Belgique.

Dans leurs temples, les jaïns vénèrent l’un de leurs 24 maîtres spirituels nommés tirthankaras (« passeur des transmigrations ») ou jinas (« victorieux »). Le plus vénéré des tirthankaras est le dernier, Mahavira, qui aurait vécu de 599 à 527 avant notre ère. C’est Mahavira qui a organisé la communauté en quatre ordres : hommes et femmes laïcs, moines et moniales.

De plus en plus, des jeunes jaïns diplomés et cadres brillants et aisés abandonnent leur vie professionnelle et entrent dans la vie spirituelle, au cours d’une cérémonie spectaculaire : la Diksha.